Épicure reste à l’aube du XXI^ème siècle le personnage dominant la scène originaire du savoir. Grâce à lui, dans la vie quotidienne, penser au bonheur de vivre, ne s’oppose pas au Plaisir de penser.

Pionnier du concept moderne de relativité et théoricien de l’atomisme, il s’intéresse aussi à la météo, aux vents, au givre, au tonnerre, aux cyclones, aux étoiles… et éprouve un plaisir secret à méditer sur la Vie, la Mort, les brisures de l’espace-temps, l’univers, la matière, la folie et l’origine du langage des hommes.

Ni héros, ni pourceau, Épicure en personne, surgit ici du mythe. Mythe du pantouflard obscène, dont la doctrine serait une liturgie de l’égoïsme, de la décadence, de la pornographie comme le dit Cicéron.

Mythe du grand mage dont l’obscure sagesse, celle des moralistes austères, servirait à nouer de sinistres intrigues avec l’Eternité. Calomnié par les uns, adulé par d’autres, voici enfin, exorciste à ses heures « le vrai médecin des âmes », réconciliant pour nous désir d’être et désir de penser par soi-même.

Si sa vie et son œuvre, ici présentées, sont aussi actuelles, c’est parce que sa pensée et ses intuitions sont encore plus que jamais notre salut.

Après des études de biophysique à l’Ecole Nationale de Chimie de Paris, Claude LORIN, passe un doctorat de philosophie, puis se consacre ensuite à la psychologie clinique et pathologique. Il a publié « L’Inachevé » (Paris, GRASSET, 1984), «  Pour saint-Augustin » (Grasset, 1988), «  Ferenczi, de la médecine à la psychanalyse (Presse Universitaire PUF, 1992) ainsi que plusieurs essais et un court-métrage sur la fonction paternelle qui connurent un vif succès en France et à l’étranger.