Il y a l’inventaire d’une longue existence, déroulé d’une écriture selon le lieu, la lumière, l’humeur, le jour, la saison, évitant de s’endimancher sans manquer d’être élégante. Il y a des incrustations autobiographiques, des passages protégés par l’altérité, des montées vers l’humour (en cousinage avec Jean L’Anselme), des collages, les piques de l’autodérision, les coups de pied au bas du dos de la vanité. Il y a des vertiges questionnant le temps à l’échelle d’une vie, supputant l’espace, se perdant dans les trous noirs, les galaxies. Il y a José Millas-Martin dans le champ d’une parole humaine.

Avis de passage : un poète(s) ‘écrit à mots ouverts et (s)écrivant nous écrit. Il n’est que temps d’ouvrir le courrier !