« Dieu est amour » (Jn 4,8). Les premières pages de la Bible commencent par le récit de la création de l’Homme, « homme et femme Il les créa selon son image et sa ressemblance » (Gn 1,27). Avec l’apparition du patriarcat, l’homme s’est rendu le maître de la femme qu’il suspectait. Durant des millénaires, la femme fut une mère porteuse, une nourrice et une domestique, selon le bon vouloir de son mari. Elle ne reçut aucune culture, n’avait aucun droit dans la société. Cette situation a perduré jusqu’au vingtième siècle. C’est pourquoi l’amour divin ne pouvait se manifester dans la vie du couple homme-femme.
Aux noces de Cana, Marie, la mère de Jésus a remarqué ce manque. C’est la raison pour laquelle le Christ a sacralisé les liens du mariage afin que l’amour se communique à leurs enfants. Aux cours des siècles, le message évangélique s’est perdu, le patriarcat a été rétabli dans le christianisme. La femme fut toujours réduite à la soumission et au silence. C’est pourquoi, durant des siècles la pratique du christianisme ne fut que cultuel et moral et ne pénétrait que partiellement au sein des familles.
Les temps ont changé. La laïcité a permis à la femme de reprendre sa place primitive dans notre société. Elle est devenue une épouse cultivée, une mère éducatrice, une professionnelle aidant son mari en prenant part aux dépenses du foyer. Elle participe activement et officiellement aux choix de la société civile. Par la présence aimante et attentive de leurs parents, les enfants découvrent l’amour divin. Ils entendent le message du Christ qui leurs demande de se supporter et de s’aimer entre frères et sœurs. Ils acceptent de s’instruire afin de trouver une place constructive dans notre société. Ce qui veut dire clairement que la source de l’amour divin et du christianisme est toujours incarnée au sein d’une famille unie.