Portugal, fin du 19ème siècle, Antonio vient au monde. Non reconnu par son père, il sera l’un de ces enfants que l’on dit illégitimes. Sa mère, Rosa, vit dans la pauvreté après s’être vue chassée de la maison de maître dans laquelle elle travaillait. Elle chérira pourtant le fruit de cet amour mais, très vite, la maladie – la tuberculose – l’emportera. Ces deux événements précoces détermineront le destin d’Antonio, et la distance qu’il mettra entre sa terre d’origine et lui – il émigrera en France à l’orée de l’âge adulte –, la volonté opiniâtre de reconstruire sa vie, tout cela ne lui sera d’aucun secours face à ce qui semble une fatalité… Alors que son courage forcera le respect et l’estime des habitants du petit village de l’Aisne où il s’établit, alors qu’il aura acquis des terres à force de travail et qu’il sera parvenu à fonder une famille, un drame viendra le replonger dans ses abîmes intimes, réveillant ainsi ses pires démons : ceux du découragement et du sentiment d’exclusion. C’est le récit passionnant et poignant de cette odyssée, une odyssée haute en couleur et en douleur, qui est ici conté.

Au fil d’une existence professionnelle riche et variée allant de la musique au bûcheronnage en passant par le commerce de fleurs, l’écriture a été une constante dans l’existence de Didier de Amorin. Il a déjà publié Rock’n’roll, Love & God et Mourir le Cœur Ouvert (2010 et 2015 aux éditions ALTESS). Formé également à la pratique des Constellations Systémiques – une forme de psychothérapie qui trouve ses racines dans le chamanisme – il nous livre dans cet ouvrage une conviction qui l’anime aujourd’hui : si la connaissance de nos origines nous donne une grande force – la même que celle que ses racines donnent au chêne –, leur ignorance peut nous conduire en revanche au désastre. C’est en ce sens qu’il s’est attelé à la rédaction de ce récit à caractère partiellement biographique – la vie de son grand-père paternel –, nous invitant par-là à honorer nos origines, quelles que puissent être celles-ci…