À chaque fois que j’ai cru pouvoir me saisir, que je ressentais l’apaisement et la satisfaction de la grâce qui équilibre enfin un instant, que pfft !!! et tout s’annulait d’un coup. Remise à zéro ! Le grand reset, comme ils disent. Et la quête recommençait. Il y avait des chemins volontaires, et d’autres pour faire plaisir à des êtres aimés. Mais en gros j’avais toujours ce sentiment latent d’avoir envie qu’on me fiche la paix ! De n’avoir jamais assez de temps pour moi. J’aime penser !!! Je trouve très agréable quand chacune de mes pensées me renvoie à une autre, puis encore une, puis encore dix autres en même temps. Elles forment alors une espèce de ballet intemporel qui les relie toutes, comme une arborescence, et que je m’amuse à rendre cohérentes, élégantes. Tout se passe sans aucun effort, ni concentration, ni énergie, je vagabonde, je vagabonde, libre et fluide, heureux. Je rêvasse, je traînasse, j’écoute leur musique, leur rythme, et leurs nuances qui encadrent les silences…

Éric Ibanez est né en 1957 à Lyon. En 1995 il s’installe pour des raisons professionnelles dans le Var. Il vit à la Bastide de Baoussan depuis 2000.

Issu de la classe ouvrière, il est ouvrier à son tour avant 18 ans. Autodidacte, il deviendra successivement ouvrier qualifié, dessinateur industriel, inspecteur de chantier, chef d’agence, directeur puis dirigeant de sociétés.

Détecté HPI, il crée (2010) avec son fils Alexandre sa propre société. Aujourd’hui, il y est toujours associé avec lui et sa fille Amélie. Ibanez SAS regroupe la société d’origine et les entreprises créées à la suite. Éric Ibanez en est l’advisor manager. Alexandre (président) est l’un des dirigeants français les plus influents dans le domaine de la réalité virtuelle et augmentée. Son prochain objectif est le Métavers.

Auteur de Zone non détectée (Le Lys Bleu Éditions), Éric Ibanez nous faisait découvrir son univers, sa surprise d’être détecté HPI sur le tard et les cohérences nouvelles à cette situation. Il nous livre dans Zone détectée, quelques années plus tard, ses évolutions, celles de ses projets. Et aussi ses ressentis, avec ce regard particulier sur le monde et sur la vie. Sur l’esprit de famille, celui du vent, dit-il. Fidèle à un style et à une écriture très personnelle, ce transclasse nous fait toucher dans son deuxième volet, plus psychologique, des dimensions surprenantes et inattendues. Tenant de l’individualité, il donne vie au « Moi-qui-Pense », dans cette ode à la différence, au travers d’une aventure improbable dans l’autre monde…